En savoir plus sur l'éolien

UNE ÉOLIENNE, COMMENT ÇA MARCHE ?

Les éoliennes constituent aujourd’hui une solution performante et écologique : elles transforment l’énergie du vent, inépuisable, en énergie électrique verte et décarbonée.

Les pales attachées au moyeu forment le rotor. La girouette permet au rotor de s’orienter automatiquement face au vent dominant grâce à des moteurs de giration installés dans la nacelle. L’anémomètre permet de déclencher la rotation des pales une fois la vitesse de vent de démarrage atteinte. Dès que la vitesse du vent atteint 11 km/h, le rotor se met à tourner afin de produire de l’électricité. Cette rotation entraîne un axe dans la nacelle, relié à un alternateur qui va produire un courant électrique alternatif. La tension est ensuite élevée en 20 000 Volts par un transformateur interne à l’éolienne.

Le saviez-vous ?

Une éolienne tourne en moyenne plus de 80% du temps, à des vitesses variables selon l’intensité du vent !

L’électricité est alors acheminée le long du mât puis par câble souterrain jusqu’au poste
de livraison.
Les éoliennes sont raccordées à un poste de livraison, situé à proximité du parc, par un réseau de câbles souterrains. Le poste de livraison recueille ainsi l’électricité produite et l’expédie sur le réseau Enedis par câble souterrain jusqu’au poste source le plus proche
afin d’être distribuée aux consommateurs.

QUESTIONS FRÉQUENTES & IDÉES REÇUES

Les collisions entre les éoliennes et les oiseaux existent mais sont peu fréquentes. Une étude réalisée par la Ligue pour l’oiseau (LPO) parue en 2017 fixe la mortalité entre 0,3 et 18,3 oiseaux tués par éolienne et par an en France. Ces résultats sont comparables à ceux obtenus aux États-Unis (5,2 selon Loss et al, 2013) ou au Canada (8,2 selon Zimmerling et al, 2013). À titre indicatif, les réseaux électriques sont responsables de la mort de 40 à 120 oiseaux par km par an et des centaines de milliers d’entre eux sont victimes de collisions… avec les baies vitrées.

Afin d’éviter au maximum les risques d’impact entre les oiseaux et les éoliennes, des études environnementales sont réalisées par des bureaux d’études indépendants, dans le cadre de la demande d’autorisation environnementale. Leurs résultats vont modeler l’implantation définitive du projet ainsi que le bridage potentiel afin d’éviter et de réduire les impacts potentiels.

Une éolienne est principalement composée des matériaux suivants : cuivre, fer, acier, aluminium, plastique, zinc, fibre de verre (pour les pales) et béton (pour les fondations). Aujourd’hui, plus de 90% d’une éolienne sont recyclables. Un arrêté de juillet 2020 prévoit d’ici 2024 l’obligation de recyclage d’au moins 95% des éléments constitutifs des éoliennes lors de leur démantèlement.

Composées de matériaux composites, les pales restent un peu plus compliquées à recycler : aujourd’hui, elles sont réutilisées de manière ponctuelle pour fabriquer du mobilier urbain ou pour la confection de murs anti- bruit. Cependant, afin d’industrialiser et de systématiser le réemploi des matériaux composants les pâles, de nombreuses entreprises travaillent sur des solutions pour les recycler efficacement.

La présence d’éolienne sur le territoire n’a pas d’impact significatif sur le prix des terrains ou de l’immobilier. C’est la conclusion d’une série d’études scientifiques menées afin d’analyser l’impact présumé des éoliennes sur le marché de l’immobilier.

La dernière en date, publiée en 2022 par l'Agence de la transition écologique (Ademe), a analysé l'impact de la présence d'un parc éolien sur les prix de vente de l'immobilier sur la période 2015-2020. Résultat : l'impact de l'éolien sur l'immobilier est considéré comme inexistant dans 90 % des cas, et très faible (-1,5 %) pour 10 % des maisons. Un impact comparable à celui d'autres infrastructures industrielles tels que les pylônes électriques ou les antennes relais.

RAPPORT 2022 : ÉOLIENNES ET IMMOBILIER

L’énergie nécessaire à la construction, à l’installation et au démantèlement futur d’une éolienne est ainsi compensée par sa production d’électricité en seulement 12 mois. En d’autres termes, sur une durée de vie de 20 ans, une éolienne produit 19 fois plus d’énergie qu’elle n’en nécessite pour sa construction, son exploitation et son démantèlement.

L’électricité produite par les éoliennes fait partie des sources les moins émettrices de C02. En prenant en compte la fabrication, l’installation, le démontage et le recyclage d’une éolienne, on estime qu’elle n’émet que 12 g CO2/kWh.

Graphique : L’éolien, une énergie décarbonée
Émission de CO2 par KWr selon le type d’énergie (g CO2 eq / KWh)
(Source : étude Cycleco pour l’ADEME)

Les énergies renouvelables ont été beaucoup soutenues au début de leur développement, mais le sont de moins en moins, la filière ayant gagné en rentabilité. L’État garantit aujourd’hui un prix de vente « plancher » aux exploitants de parc éoliens. Avec les prix élevés de l’électricité que nous connaissons actuellement, l’État ne verse pas de compensation : au contraire, les exploitants de parcs d’énergie renouvelables reversent une grande partie de leurs profits au budget de l’État. La Commission de régulation de l’énergie (CRE), autorité administrative indépendante, a évalué que la filière éolienne reversera ainsi 21,7 milliards d’euros à l’État en 2022 et 2023.

Un parc éolien génère de la fiscalité locale, répartie entre les différentes collectivités : commune, intercommunalité, département, région. Les exploitants sont redevables de plusieurs types d’impositions locales :

  • L'imposition forfaitaire pour les entreprises de réseau (IFER),
  • La taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB),
  • La cotisation foncière des entreprises (CFE),
  • La cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE).

De plus, un projet éolien génère également de l’activité économique. Les entreprises locales sont favorisées pour mener à bien les études, de même que les sous-traitants locaux durant la phase travaux. Restaurants et hôtels sont également sollicités durant toute la période de développement et chantier.

Le démantèlement d’un parc éolien est entièrement à la charge de son exploitant. Celui-ci est contraint par la réglementation (*) d’excaver les fondations dans leur intégralité et de rendre le site dans son état initial. Le propriétaire du terrain ou la collectivité territoriale sur lequel le parc est implanté ne seront en aucun cas responsables de cette remise en état.

La loi oblige d’ailleurs l’exploitant du parc éolien à provisionner 50 000 € par éolienne de 2 MW sur un compte à la Caisse des dépôts et des consignations. Pour les éoliennes d’une puissance supérieure, une enveloppe de 25 000 € par MW supplémentaire est ajoutée. Ainsi, même en cas de faillite de la société, la prise en charge financière du démantèlement est garantie.

  • Code de l’environnement, articles L515-44 à L515-46 , son Décret d’application n° 2011-985 du 23 août 2011 pris, l’arrêté du 26 août 2011 relatif à la remise en état et à la constitution des garanties financières pour les éoliennes modifié par l’arrêté du 10 décembre 2021.

Les éoliennes tournent plus de 80 % du temps en moyenne. Plusieurs causes peuvent expliquer l’arrêt des éoliennes :

  • Lorsque la vitesse du vent est trop faible, en dessous d’environ 10 km/h (2,8 m/s), ou lorsque qu’elle est trop forte, au-dessus de 90 km/h (25 m/s), les pales sont mises en drapeau et arrêtées.
  • Les machines font régulièrement l’objet de maintenance préventive ou corrective qui nécessite leur arrêt ponctuel.
  • Des travaux de maintenance et de réparation des réseaux électriques de transport ou de distributions réalisés par ENEDIS peuvent aussi nécessiter un arrêt des éoliennes.
  • Les éoliennes peuvent être bridées pour des enjeux acoustiques ou de biodiversité.

Ces périodes d’arrêt sont anticipées dans les prévisions de production.

Dans certains cas, l’implantation d’éoliennes, comme tout aménagement du territoire, peut perturber le réseau hertzien. La réglementation oblige le porteur de projet à régler la situation si elle se présente. La plupart du temps, il s’agit de l’installation d’une parabole, aux frais de la société d’exploitation du parc éolien.